De la pression permanente aux faux bobos, des habitués aux fous rires de fatigue, Caroline Estremo dresse la chronique de sa vie dans un service d'urgences " comme les autres ", dans la lignée de la video Youtube qui l'a fait connaître au grand public.
A l'heure où le malaise chez les infirmiers est un sujet brûlant (5 suicides rien qu'à l'été 2016), Caroline Estremo donne à voir sa propre réalité, et révèle les difficultés, les joies et parfois la drôlerie du métier.
Infirmières !
Ces personnes indispensables au bon fonctionnement de notre société,
avec des horaires de folie, un salaire bien en dessous de ce qu'elles
méritent et pour lesquelles j'ai une admiration sans borne d'avoir
la faculté d'exercer un métier que je n'aurais jamais été capable
d'accomplir tant la tâche me semble immense. Je pense sincèrement
qu'à l'instar des professeurs des écoles c'est une véritable
vocation qui doit diriger le choix de cette profession.
Caroline
Estremo exerce aux urgences de l’hôpital
Purpan à Toulouse. Elle nous livre ce qui l'a décidé à devenir
infirmière, ses premiers pas dans un service des urgences surchargé
et ses espoirs pour pouvoir aider ses patients avec des moyens dignes
de ce nom.
Nous
découvrons un monde parfaitement rodé, où la hiérarchie n'est pas
toujours simple à gérer et où la complicité entre collègue est
primordiale pour ne pas craquer.
A
travers diverses anecdotes, qu'elles soient amusantes ou tristes, c'est sans aucun voyeurisme, sans fard que nous
est livré un regard criant de vérité sur un service dont les
français usent ou abusent, se rendant aux urgences pour un simple
mal de gorge ou de dos, empêchant des cas parfois graves, d'être
traités aussi rapidement qu'ils devraient l'être.
"- Oui, je viens vous voir car je suis inquiet. J'ai des boutons sur l'ensemble du corps et ça me gratte fortement. - Donc ça manifestement, monsieur, ce sont des boutons de moustique."
Mais
être infirmière, c'est aussi faire une croix sur une vie sociale
dites normale. Ne comptez pas prévoir une vie de famille classique,
il faut alterner entre les horaires de jour et de nuit. Je précise
qu'une prime «nuit intense » est mise en place, elle est de
l'ordre de 1,26 de l'heure mais petite parenthèse car j’ai fait
des recherches, elle est uniquement réservée aux personnels
alternant
des horaires de jour et de nuit
et travaillant aux urgences ou en réanimation. C'est à dire que
l'infirmière travaillant de nuit en oncologie, service ou l'on
s'amuse, vous vous en doutez, n'a pas droit à cette prime. Tout
comme celle qui fait uniquement les nuits aux urgences n'en bénéficie
pas également. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je pense
qu'il y a un souci.
Je
ferme la parenthèse et je reviens à mon bouquin et notamment la fin
qui m'a bouleversé lorsque Caroline Estremo se retrouve subitement
de l'autre côté de la barrière, du côté du patient et de sa famille, lorsque son papa fait un avc dont
il ne se remettra pas. Infirmière c'est savoir avant tout le monde
que l'inéluctable va se produire et c'est avec une grande
délicatesse que nous est racontée cette épreuve.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire ce n'est pas une vision pessimiste que nous livre l'auteure sur son métier mais au contraire une véritable bouffée d'oxygène car lorsqu'on découvre ses pensées à l'encontre de sa profession, on se dit que tant que des infirmières de sa trempe exerceront, l'humain continuera à exister dans un monde où la rentabilité est maintenant mise en avant.
Je ne connaissais pas ! Après ce n'est pas du tout ce que je lise et je pense que je ais passer mon tour :/
RépondreSupprimerJ'imagine que ce livre doit être vraiment passionnant!
RépondreSupprimerGénial!!! Je suis toujours aussi fan de cette fille!! ��
RépondreSupprimerSuper infirmière tu nous fait mourire... mais de rire!