
Une plongée suffocante dans les entrailles pourrissantes de Détroit, devenue cimetière de buildings Novembre 1998. Le corps du petit Peter est découvert dans un buisson de Palmer Park. Il a été enlevé, étranglé puis déposé là par un homme dont la taille, d’après les rares indices récoltés, dépasse de loin celle du commun des mortels. L’enquête est confiée à l’inspecteur Stan Mitchell, alias « le Molosse », un flic violent banni de Washington et exilé à Détroit, cette cité géante autrefois gloire de l’industrie automobile devenue capitale du crime et qui, chaque jour, sombre un peu plus dans la décrépitude. Bientôt, les enlèvements se multiplient et la presse commence à parler du « Géant de brume », croquemitaine terrifiant dévoreur d’enfants décrit par un témoin anonyme. Et tandis que la police patine, que Détroit se vide de ses habitants, Mitchell s’enfonce toujours un peu plus dans l’alcool et la solitude… L’affaire lui est retirée puis, avec le temps, à l’image des maisons de Détroit, abandonnée et oubliée. Quinze ans plus tard, les disparitions recommencent. Mitchell qui a réussi à arrêter la spirale de sa déchéance est à nouveau sur le coup, épaulé par une jeune inspectrice récemment arrivée en ville, Sarah Berkhamp. Grâce à eux, le tueur, un géant placide nommé Simon Duggan, est enfin arrêté. Deux enfants n’ont toujours pas été retrouvés et sont peut-être encore en vie. Mais Duggan refuse de coopérer. Il ne veut parler qu’à Sarah. Pour sauver les enfants, la jeune femme va devoir écouter les fantômes du passé…

En
ce mois de novembre, je vais vous présenter quelques thrillers qui
se prêtent bien à cette saison que je ne porte pas vraiment dans
mon cœur. Le froid, la pluie, quoi de mieux que de lire des
atrocités pour que tout cela devienne secondaire
Et
j'ai choisi pour ouvrir le bal Les chiens de Détroit qui est le
premier roman d'un tout jeune auteur français, ce que j'ai découvert
après avoir terminé ma lecture. J'étais persuadée d'avoir affaire
à un auteur américain tant la thématique s'y prêtait.
Et
je dois vous avouer que j'ai été bluffée par la qualité de ce qui
nous est proposé. Je suis même retournée vérifier qu'il s'agissait
d'un premier roman parce que franchement c'est une véritable
réussite.
Dans
la décrépitude de Détroit, des enfants sont assassinés par un
monstre issus d'une légende urbaine : Le géant des brumes.
C'est
à Stan, un flic new-yorkais fraîchement débarqué qu'est confié
l'enquête....sans succès.
15
ans plus tard. La misère de Détroit suinte encore plus par tous les
pores du bitume. Les subprimes ont enrichi les banques mais ont
poussé la population à fuir cette ville en déliquescence.
Mais
Le géant des brumes est de retour, les disparitions d'enfants
reprennent et rendent un quotidien déjà difficile encore plus
glauque.
Cette
fois-ci c'est à Sarah, agent de police en devenir, qu'est confié le lourd travail de découvrir et d'arrêter le sérial killer.
C'est
un roman vraiment oppressant que nous présente Jérôme Loubry. Cela
est dû bien sur au thème du tueur d'enfants mais aussi par la
description de la longue descente aux enfers de la population de
Détroit. Le lecteur a l'impression que la ville est vivante,
qu'elle se repaît de la misère et de la douleur des gens qui
l'habitent. Cela m'a fait beaucoup pensé aux ambiances que nous
propose généralement Stephen King.
Une
fois le décor posé, vous êtes déjà dans de bonnes dispositions
pour vous laisser envahir par la légende du Géant des brumes et
l'horreur des crimes qu'il commet.
Le
duo de flic qui pourrait somme toute être très banal est loin de
l'être. J'ai adoré suivre leur cheminement. Ils sont tous les deux
cassés par la vie, cabossés par leur quotidien, leurs plaies
béantes les rendent tellement proches de nous. C'est indéniablement
un des autres points forts de ce livre : nous proposer des
personnages authentiques qui nous rappellent nos propres blessures.
Ajoutez
à tout cela, un style d'écriture « brut de décoffrage »
comme j'aime à le dire. C'est rythmé, c'est juste, sans fioriture
inutile, ça vous attrape les tripes et ce jusqu'à la dernière
ligne.
J'ai
refermé mon bouquin totalement abasourdie et avec une grande rancune
à l'encontre de Jérôme Loubry. Ceux qui ont déjà découvert
cette petite pépite comprendront certainement le sentiment qui m'a
étreint à ce moment là.

En
conclusion, Les chiens de Détroit est une merveilleuse surprise (quoique
merveilleuse ne soit pas forcément le terme adéquat pour décrire
ce bouquin).
Jérôme
Loubry réussit le tour de force d'écrire un premier ouvrage quasi
parfait. Une ambiance qui colle à la peau, des personnages
charismatiques et une maîtrise dans l'écriture font de ce premier
roman un incontournable à lire absolument.
Il est très tentant en effet !!!!!
RépondreSupprimerAaaaaah voilààààà ! Là je suis contente: ! C'est bien de lire une chronique qui donne envie de découvrir le bouquin ! Mais bon, je vais faire comme toi et titiller un peu car je me dis que je vais attendre le format poche ;)
RépondreSupprimerCoucou. Impossible après t'avoir lu de ne pas avoir envie de lire les chiens de Détroit: il faudra que je le demande au Père Noël! Des bises
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