2012. Le destin semble tout tracé pour Felicity : elle vient de terminer ses études de médecine, et s'apprête à quitter Seattle pour rejoindre une mission humanitaire en Afghanistan. Jusqu'à ce qu'elle reçoive un appel de son père : sa mère Martha a disparu. Forcée d'abandonner ses projets, Felicity part à sa recherche. Et ses traces la conduisent à Rome. Si elle finit par retrouver sa mère dans un hôtel de la capitale italienne, elle apprend également le décès récent de sa grand-mère Deborah. Dans les mains de Martha, tremblante, une lettre laissée par la défunte. Ce qu'elle contient est sur le point de bouleverser la vie de Felicity. Commence alors pour elle un voyage dans les pas de ses ancêtres, à la poursuite de la mémoire de sa mère et de sa grand-mère. Car un secret les unit toutes trois. Celui-ci démontre que l'amour n'a pas de limites... Ni la guerre ni le nazisme ne sauraient les briser.
Vous
n'êtes pas sans savoir que j'aime ces histoires de secrets de
famille qui révèlent au grand jour un passé souvent peu glorieux
mais qui ont le mérite d'apporter des réponses à des traumatismes
profonds que l'on ne comprend pas toujours.
Avec
Au nom de ma mère, Hanni Munzer nous conte l'histoire de quatre
générations de femme dont Félicity est la plus jeune. Elle vient
de réussir ses études de médecine, fréquente un homme qu'elle
aime et peut ainsi aspirer à une vie heureuse. Toutefois, elle
décide de tout plaquer pour partir en mission humanitaire car un
vide qu'elle ne s'explique pas l'empêche d’accéder à ce bonheur.
Sur
ces entrefaites, sa grand-mère décède et Martha, sa mère
disparaît. C'est à Rome que Félicity la retrouve, avec le journal
de son aïeule.
Un
journal qui pourrait bien expliquer le vide affectif dont elles souffrent et qui les propulse en 1920, date à laquelle Hitler a créé le
Parti
national-socialiste des travailleurs allemands. Ce témoignage dure
jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale et nous entraîne dans
l'abomination de ce que fut la montée du nazisme jusqu'à son apogée
et ses terribles exactions à travers les yeux d'une femme qui sera
manipulée par le pouvoir et qui prendra tardivement conscience de
l'horreur qui l'entoure.
C'est
avec délicatesse qu'Hanni Munzer nous livre ce témoignage.
L'écriture est soignée nous faisant ressentir divers états au long
de la lecture : terreur, dégoût, tristesse, espoir se
télescopent tout au long de ce roman.
Même
si l'on connaît parfaitement ce que le nazisme a engendré, le vivre
à travers ces femmes est une expérience bouleversante.
On
ne peut que s'attacher à Déborah et Élisabeth. Ce ne sont pas des
personnes de caractère, elles aspirent juste à une vie de famille
heureuse et elles vont se retrouver emportée par la folie des hommes
et prendre des décisions qui auront des répercussions qu'elles ne
soupçonnent pas sur leur descendance.
Au
nom de ma mère est une magnifique fresque familiale, poignante,
étouffante qui ne pourra vous laisser insensible. Même si l'on dit
que la guerre est une affaire d'homme, ce sont certainement les
femmes qui en paient le plus lourd tribut. Un récit criant de
vérité, une ode à la vie qui vous transportera dans les sombres
secrets d'une famille qui souhaitait seulement vivre en paix.
Les romans avec secrets de famille me plaisent également bien et lire sur cette période de l'histoire m'intéresse, donc merci pour la découverte.
RépondreSupprimerTon avis me donne envie et c'est presque pas cool parce que ma PAL est énorme comme tu le sais...
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